Evaluer le prix d’une entreprise
Si le repreneur a choisi une ou deux entreprises différentes parmi un certain nombre de dossiers qu’il a eu à étudier, il doit évaluer le prix de l’entreprise. De son côté, le chef d’entreprise cédant va lui aussi évaluer le prix de sa propre entreprise. Mais comment procéder à évaluer le prix d’une entreprise ? Différentes méthodes existent, et il faudra sans doute en utiliser plusieurs afin de déterminer la valeur de l’affaire.
De toute manière, le prix final de l’entreprise devra satisfaire le cédant et le repreneur. Non seulement, il conviendra de déterminer le prix mais encore les modalités de paiement. Il nous plaît à dire que la vente se produit lorsque les 2 parties ont le sentiment d’un rapport perdant / perdant. En effet, au moment de la vente, l’acquéreur a le sentiment qu’il aurait pu acheter l’affaire moins chère. Parallèlement, le cédant a le sentiment qu’il aurait pu vendre son entreprise plus chère.
L’évaluation de l’entreprise
Souvent, il existe une assez forte disparité entre la valeur déterminée par le repreneur et le prix demandé par le cédant.
Comment se mettre d’accord sur un prix? C’est l’objet de la négociation qui va avoir lieu entre les deux principaux protagonistes.
Le vendeur a tendance à estimer que sa société vaut beaucoup, car il la charge d’une forte valeur affective. Il a vécu le développement de son affaire et, lorsqu’il fait le point sur la situation actuelle, il constate le chemin parcouru.
L’acquéreur potentiel est essentiellement tourné vers l’avenir. Il prend en compte la situation de l’entreprise; en particulier, il s’intéresse à la capacité de celle-ci à générer des résultats bénéficiaires. Son souci principal est de développer l’entreprise et de l’orienter en fonction d’objectifs qu’il a définit après avoir étudié au mieux l’affaire, en particulier après avoir élaboré le business plan.
Les approches différentes du cédant et du repreneur
Comme dans toute transaction, le vendeur souhaite obtenir le prix maximum et l’acheteur le prix minimum. Dans le cas particulier de vente et d’achat de PME, il convient de souligner la spécificité de l’opération.
L’approche du vendeur:
Le vendeur cède une entreprise qui n’est pas un bien comme un autre: c’est un ensemble qui est fondé sur la qualité du personnel qui y travaille, sur la notoriété de son nom ou de sa marque, sur son organisation, sur le portefeuille de clients, sur la qualité des fournisseurs, sur des résultats bénéficiaires… Tout cela résulte de la touche particulière que le cédant a apporté dans la direction de l’entreprise. Souvent, c’est lui qui a créé l’affaire et l’a développée au prix d’efforts importants. Son approche de la valorisation de l’affaire n’est donc pas purement basée sur le prix d’une entreprise ; il s’y ajoute une très grande part d’affectivité.
L’approche de l’acquéreur:
Le repreneur a une attitude plus détachée par rapport à l’entreprise; il l’a étudiée en détail, a examiné avec ses conseillers la validité du projet de reprise, a entamé une réflexion stratégique pour les prochaines années, a effectué un diagnostic le plus approfondi possible sur les différents aspects de l’affaire (diagnostic financier, diagnostic du marché, diagnostic social…). L’acquéreur souhaite valoriser l’entreprise à un niveau correspondant à l’évaluation qu’il a établit lui-même ou qu’il a fait établir par des spécialistes. Il cherche à dynamiser l’entreprise qu’il achète et il sait que, s’il la paie trop cher, cela freinera son développement. En effet, dans ce cas, il n’aura pas les moyens financiers suffisants pour assurer à la fois le financement de la reprise, le financement de l’activité courante et, surtout, le financement de son développement (accroissement des besoins en fonds de roulement lié à augmentation du chiffres d’affaires, nouveaux investissements en matériel …).
Les différentes méthodes d’évaluation
Afin de poursuivre des négociations sur la cession et la reprise d’une affaire; il est nécessaire d’évaluer le prix d’une entreprise de la manière la plus sérieuse possible. Pour déterminer la valeur d’une entreprise; il convient de se fonder sur la situation actuelle de celle-ci et sur ses perspectives. C’est pourquoi, il est nécessaire de disposer d’un diagnostic complet de l’affaire et d’un business plan bien préparé.
Le diagnostic approfondi des forces et faiblesses de l’affaire à céder; a pour objet de valider le projet de reprise pour le repreneur; qui peut alors envisager de s’investir complètement dans une recherche de perspectives d’avenir pour l’entreprise.
Il permettra aussi de rendre le projet de reprise suffisamment attractif aux yeux des financiers éventuels à contacter.
Le business plan indique les perspectives à moyen terme de l’entreprise. Le diagnostic et le business plan seront donc les principaux éléments financiers utilisés lors des méthodes d’évaluation.
Un professionnel est toujours recommandable dans ce genre de situation afin de s’assurer du bon état du diagnostic ou du business plan, n’hésitez donc pas à contacter votre expert comptable pour vous faire aider !