Les investissements en restauration
La règle en matière d’investissements en restauration est: 80% en exploitation, 20% en production. Cependant les risques liés aux investissements sont bien présents.
N’oubliez pas qu’un très beau fourneau n’est pas productif de chiffre d’affaires et qu’il n’aura pas une grande utilité s’il n’y a personne dans votre établissement Il en sera de même pour une chambre froide flambante neuve, mais vide.
Le matériel est important, mais je vous conseillerais d’axer vos premiers investissements en restauration sur des éléments générateurs de CA:
- une enseigne attractive,
- un porte menu représentatif,
- une salle ou une terrasse accueillante,
- un budget de communication de départ,
- une carte propre et facile à lire,
- une présignalisation claire,
- un matériel professionnel en bon état mais pas forcément flambant neuf.
Renouvellement du matériel:
Il vous sera ainsi toujours plus facile, le résultat fiscal aidant, de renouveler un matériel un peu vieillissant en le finançant par un emprunt bancaire (attention à votre trésorerie en finançant les fonds propres). De plus cela aura un effet bénéfique sur vos impôts (les intérêts d’emprunts étant déductibles).
Naturellement, veillez bien à ce que votre matériel de départ garantisse le respect des normes d’hygiène et de sécurité au travail.
Ainsi, tout oubli dans ce domaine pourrait être lourd de conséquences: retard de votre ouverture, alourdissement des investissements non programmés.
Autant de remises en cause de votre projet de financement.
Attention cependant, les créateurs de restaurants inexpérimentés sont souvent la proie de sociétés spécialisées en aménagement qui ont parfois la fâcheuse tendance à vouloir les suréquiper par rapport aux besoins de leurs activité.
Aussi, il est évident qu’un fourneau professionnel, un four à régénération ou une chaîne de lavage constitueraient des investissements en restauration disproportionnés pour certaines activités non destinés à de la cuisine gastronomique ou des services de plus de 150 personnes.
Il n’est absolument pas indispensable et c’est même une grande erreur de gestion, de se suréquiper au démarrage, en se privant ainsi de trésorerie qui pourrait s’avérer rapidement bien utile à d’autre choses.
Les risques
Il est donc utile d’insister sur les risques de surendettement encourus lors de montages financiers réalisés au forcing. Un projet d’entreprise doit à mon sens être abordé avec sérénité et réalisme. Le financement mis en place doit permettre de couvrir l’intégralité de ses frais de fonctionnement; quelle que soit son évolution dans les premières années d’activité.
La simple présomption d’une prise de risque financier déraisonnable doit entraîner immédiatement soit:
- l’arrêt pur et simple d’un projet,
- une nouvelle étude destinée à recarder le projet (augmentation des apports ou diminution des investissements et des charges prévisionnelles).