Tout d’abord rappelons ce qu’est un abandon de poste. La définition de l’abandon de poste réside dans la sortie du salarié pendant ses heures de travail. L’employeur n’autorise pas cette sortie. En bref, votre salarié n’est pas là et vous ne savez pas pourquoi.
L’abandon de poste n’est pas une démission
La démission d’un salarié provient d’une volonté sans équivoque de sa part de rompre le contrat. Dans ce sens, un abandon de poste ne constitue pas une démission. Il s’agit d’une absence d’une personne non justifiée. De fait, cela va obliger l’employeur d’engager une procédure particulière pour se séparer de son salarié.
L’abandon de poste peut entrainer un licenciement pour faute
Avec l’abandon de poste, l’employeur a le choix entre :
- ne rien faire; mais dans ce cas le salarié fait toujours partie de l’effectif et peut revenir à tout moment. Durant cette période, l’employé ne peut pas travailler pour une autre entreprise car il fait toujours partie de l’effectif de son employeur original. Et de fait, l’employé ne peut pas percevoir des indemnités auprès de Pôle Emploi car il ne peut pas s’inscrire.
- licencier le salarié pour faute simple et éventuellement pour faute grave si l’absence soudaine du salarié nuit à la bonne organisation de l’entreprise.
Le licenciement doit suivre une procédure. Tout d’abord, l’employeur doit adresser une lettre recommandée avec accusé de réception auprès du salarié de reprendre le travail au moins 4 jours après l’absence constatée. En effet, cela évite le télescopage avec un éventuel arrêt maladie. Enfin, en l’absence de réponse de la part du salarié, c’est la procédure du licenciement qui démarre avec toutes les obligations à respecter. Le formalisme doit être scrupuleusement suivi pour éviter tout litige.
L’abandon de poste peut être sanctionné dans un délai de 2 mois maximum à partir du moment où l’employeur en a eu connaissance. L’employeur peut engager des poursuites si celui ci estime que l’abandon de poste a généré un grave tort à l’entreprise.