La charge exceptionnelle comptable en France
Une charge exceptionnelle ? Tout d’abord, les charges exceptionnelles sont des charges provenant de faits exceptionnels et non de l’activité normale d’une entreprise. Le résultat d’exploitation permet au gestionnaire de juger de la rentabilité économique « normale » de son entité. Or des événements exceptionnels, par essence, ne se répètent pas de façon régulière et prévisible. C’est pourquoi on ne peut pas les classer dans « l’exploitation » pour ne pas fausser la lecture du compte de résultat.
Le plan comptable regroupe ces charges dans la sous-classe ‘67.Charges exceptionnelles’
Une charge exceptionnelle appartient à l’une des 3 catégories suivantes :
charges exceptionnelles sur opérations de gestion (compte 671) comprenant notamment les pénalités sur marchés, les amendes fiscales et pénales, les dons, les créances irrécouvrables et les rappels d’impôts (sauf IS)
valeurs comptables des éléments d’actif cédés (compte 675) lors des cessions d’immobilisations non complètement amorties ou d’autres actifs
autres charges exceptionnelles (compte 678) comprenant les malis et les lots.
Il est intéressant d’observer l’évolution du résultat exceptionnel (égal à la différence entre produits exceptionnels et charges exceptionnelles) dans le temps et de son poids dans l’activité globale. Ainsi l’on peut même affiner l’analyse en regardant spécifiquement les opérations en capital (comptes 775 et 675) pour constater l’incidence financière d’une politique de désinvestissement.
Pour conclure, l’utilisation de la charge ou du produit exceptionnel demeure limitée dans la vie d’une entreprise. Elle correspond à des moments particuliers et ne doit en aucun cas être utilisée à tort.